Nous ne pouvons ignorer le fait que les mêmes forces impérialistes qui exploitent et subvertissent nos États indépendants et qui oppriment notre peuple dans les enclaves coloniales restantes en Afrique, sont les mêmes forces qui engendrent les conflits armés, les troubles civils et l’appauvrissement économique sur d’autres continents. » -Kwame Nkrumah
Des pays différents, la même oppression
Partout que les Africains vivent, ils souffrent. Partout où les Africains vivent, la cause de leur souffrance et de leur oppression est la même. Les Africains du monde entier doivent donc s’unir dans la lutte, non seulement avec les Africains où qu’ils se trouvent sur terre, mais aussi avec tous les peuples opprimés dont la souffrance est causée par un ennemi commun.
Quel est cet ennemi qui cause tant de souffrance à tant de personnes ? Il s’agit d’un processus de construction d’empire par lequel les capitalistes étendent leur champ d’action au-delà de leurs propres frontières nationales et dominent, volent et exploitent d’une manière ou d’une autre les ressources naturelles et la main-d’œuvre des autres pays, des pays dominés. C’est ce qu’on appelle communément « l’impérialisme » et les coupables qui le dirigent sont, entre autres, les États-Unis, le Royaume-Uni, le soi-disant Israël, la France, l’Union Européenne, ainsi que leurs partenaires féodaux en Arabie saoudite, au Bahreïn, aux Émirats arabes unis, au Qatar et tous leurs partenaires juniors néo-coloniaux qui coopèrent avec l’impérialisme en Afrique, dans les Amériques et en Asie.
Utilisation de la force militaire et économique
L’impérialisme domine les régions opprimées d’une main de fer. Il coordonne la force militaire avec l’OTAN, le commandement central américain (CENTCOM), le commandement africain américain (AFRICOM) et le SOUTHCOM en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ces forces travaillent avec l’État sioniste d’Israël pour dominer la formation militaire et les agences de sécurité des pays néocoloniaux en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique latine. Elles contrôlent stratégiquement les bases de drones, les pistes d’atterrissage et les zones de transit, tout en maintenant du personnel militaire dans ces régions sous couvert de lutte contre le terrorisme. Ce sont pourtant ces forces qui ont semé la terreur en larguant 40 000 tonnes de bombes rien qu’en Libye, et en effectuant des frappes de drones au Soudan et en Somalie. Il y a eu d’innombrables invasions de Cuba, Haïti, Grenade, Panama, et de nombreux assassinats et coups d’État visant une série de héros africains, de Patrice Lumumba à Mouammar Kadhafi.
L’impérialisme ne s’appuie pas uniquement sur la force militaire. Les présidents américains Obama, Trump et Biden ont tous utilisé des blocus et des sanctions économiques. Les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions à 39 pays dans le monde. Rien qu’en Afrique, ils en ont neuf contre le Soudan, le Burundi, le Congo, le Mali, la Libye, le Zimbabwe, la Somalie, le Soudan du Sud et la République centrafricaine. Les sanctions tuent en provoquant la dévaluation de la monnaie et l’impossibilité d’accéder aux médicaments, à la nourriture, au carburant et à d’autres produits de première nécessité pour prévenir la mort, le handicap et la famine.
Le défi est peut-être de taille, mais l’impérialisme peut être vaincu grâce à l’unité. Les efforts actuels pour établir l’unité sont en cours depuis des décennies. La Conférence transcontinentale de 1966 a rassemblé des forces anticoloniales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Ces dernières années, la résistance mondiale à l’impérialisme s’est manifestée par le développement continu des relations entre les anciens pays colonisés du monde, notamment par les rencontres entre l’Afrique et le Venezuela, initiées par Hugo Chavez, ainsi que par les sommets biannuels Afrique-Cuba.
L’appel à l’unité panafricaine
L’appel à l’unité panafricaine est une réponse spécifique de l’Afrique face à l’impérialisme, et il est clair non seulement sur ce à quoi il s’oppose mais aussi sur ce qu’il veut – la libération totale et l’unification de l’Afrique sous le socialisme scientifique. Le panafricanisme appelle à l’anti-impérialisme, au droit à l’autodétermination des nations opprimées, à l’économie et à l’humanisme socialistes, à la justice environnementale et à la fin de toute exploitation des humains de race, nationalité, de classe et de sexe/genre, etc. Le panafricanisme défend : les droits des travailleurs, la récupération des terres et des ressources du contrôle des colons et des étrangers, la démocratie participative du peuple basée sur la propriété collective et l’utilisation équitable des ressources nationales.
L’unité panafricaine mondiale peut être atteinte grâce à une organisation révolutionnaire mondiale. Le livre The Handbook of Revolutionary Warfare écrit par Kwame Nkrumah plaide en faveur de l’organisation des forces révolutionnaires panafricaines en Afrique et dans le monde. Il était clair de la nécessité d’un Comité panafricain de coordination politique qui puisse rassembler les partis panafricains au pouvoir et les autres partis qui luttent encore pour la libération. Ce Comité panafricain de coordination politique est toujours nécessaire pour faire passer l’unité panafricaine mondiale au niveau supérieur. Le Parti Révolutionnaire de tous les peuples africain travaille dur pour faire de la vision de Nkrumah une réalité. Nous vous invitons à nous rejoindre dans cette lutte qui est si vitale pour la libération des Africains partout dans le monde.
Laisser un commentaire